Pour la nouvelle série de France 2, « La Garçonne », la cheffe-décoratrice Catherine Jarrier a reconstitué le Paris des Années Folles, en collaboration avec le réalisateur Paolo Barzman et le chef-opérateur Pierre Jodoin. Une expérience inoubliable, avec un important travail de documentation, une courte prépa et un rythme de travail très dense, le budget limité de la série s’élevant à 1,2 millions d’euros par épisode contre 2 millions pour « Le Bazar de la Charité » série TF1.
Montrer la modernité de l’époque
Catherine Jarrier : » C’est avec une signature esthétique libre, subjective et ludique que nous avons résolu la question de la reconstitution historique, dans cet esprit de liberté de l’époque. Nous avons cherché à montrer la modernité plus que de montrer l’exactitude de l’époque. Les crimes se situent dans le milieu artistique et nous avons construit nos images-décors (plan et arrière plan) comme une construction cubiste. ».
Pour chaque décor un traitement différent mais toujours par touches de composition à facettes
« Nous avons travaillé des traitements graphiques différents selon les décors :
- une PJ sombre tout en contraste relatant l’opacité de l’enquête,
- l’atelier d’Antoine graphiquement plus violent, expressionniste traduisant un lieu de tourments et de misère,
- des mondes colorés ou règne la fête,
- la chaleur du refuge chez Lidya,
- la blancheur et clarté de l’hôpital,… »
Une reconstitution essentiellement dans des friches
La plupart des décors ont été reconstitués dans des friches, réhabilitées, repeintes, avec 9 semaines de construction et 12 semaines de peinture, soit une équipe déco entre 25 et 35 personnes selon les décors.
Assistants déco : Stéphane Esturoune, Pauline Thomas, Patricia Vieille
Régie d’Ex : Dominique Coste
Ensembliers : Thierry Deniau, Lea Alric, Frédérique Nouailhat
Chef constructeur : Ludovic Lethiais Dano
Chef Peintre : Frédéric Faye
Retrouvez l’itv de Catherine Jarrier sur le site du CNC.
Sabine C / Septembre 2020